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  • Résistance

    depression_van_gogh.jpgRentrée en Lorraine. C'est déjà l'automne. Le ciel est gris, le mercure a d'ores et déjà effectué son grand plongeon, comme pour nous punir de quelques journées un peu plus chaudes que la moyenne au début du mois de juillet. J'en viens chaque jour à me dire que je ne terminerai pas ma vie ici. Trop terne, trop livide, pas assez de lumière...

    L'été n'aura pas été sinistre que du point de vue météorologique. La sphère politique me laisse dans un état d'inquiétude et d'hébétude. Il paraît qu'à la tête du pays se trouvent des "responsables". Ah bon ? Mais comment ont-ils pu en arriver là ? Comment peut-on à ce point s'enivrer de pouvoir au point de manipuler cyniquement la stigmatisation et le mensonge ? Pour la première fois depuis bien longtemps - depuis toujours ? - je me sens honteux d'être Français. Et qu'on ne vienne pas me faire le coup des pays où la situation est encore pire ! Je sais qu'ils existent, mais est-ce vraiment une raison pour accepter cette vicieuse dérive ? NON ! Je ne peux pas m'y résoudre.

    Mais une voix vient sans cesse me parler, qui me dit, surtout, de ne pas baisser les bras. Elle me suggère de me souvenir que quelles que soient les errances des décennies passées,  les trahisons, les manquements aux promesses, il nous reste tout de même une dernière arme à ne pas laisser rangée au placard : notre bulletin de vote. Celui-là est prêt et connaît ses ennemis !

    Je serai assez peu présent sur ce blog durant les semaines à venir. Non par manque d'intérêt ou je ne sais quel phénomène d'usure, mais parce que mes activités "périphériques" se bousculent un peu au portillon et que l'heure des choix - temporaires - est venue.

    Il me reste en effet à mettre la dernière touche aux textes que je rédige pour l'exposition "Portraits Croisés" où une cinquantaine de musiciens seront à la fois mis en images par mon ami Jacky Joannès et en phrases par ma pomme. A découvrir du 6 au 23 octobre à la Médiathèque de Laxou. Et pour ceux qui ne pourront venir faire un petit tour par là, nous préparons un petit livre numérique dont il vous sera possible de commander un exemplaire numéroté et dédicacé. Il sera disponible à la fin de l'année.

    Je dois également donner la priorité à Citizen Jazz, auquel j'ai consacré du temps l'année passée, mais pas autant que je ne l'aurais souhaité. La pile de chroniques (un chouette bouquin, de bien beaux disques) ne cesse de s'élever sur la petite tablette de mon Chalet Suisse et sa vision me plonge à chaque fois dans un abime de culpabilité vis-à-vis de ma rédactrice en chef à qui je promets souvent une publication rapide et qui doit bien constater que mes travaux sont toujours en retard...

    Tiens, il y a justement sur Citizen Jazz un texte écrit par Guillaume de Chassy. Ce musicien exprime parfaitement ce que je ressens en ce moment. Je vous laisse le découvrir. C'est un appel à la vigilance et à la résistance qu'il faut lire, non seulement parce qu'il est bien écrit, mais parce qu'il résume de manière lumineuse la difficulté pour l'art et la culture d'exister dans un monde dominé par l'argent et la rentabilité. Je choisis ici mon camp, celui de l'Être, contre celui, méprisable et vulgaire, du paraître.

    Par la même occasion, profitez-en pour picorer quelques autres lectures sur le site du magazine ! Et à très bientôt...