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économie

  • Incertitude

    Alors, crise ou pas crise ? Si j'en crois certains éditorialistes matutinaux un peu bas du front, le rebond observé du côté de la Bourse depuis deux mois serait le signe d'un optimisme des marchés (j'adore cette manière d'expliquer l'économie, comme s'il y avait une sorte de main, planant au-dessus de nos pauvres petites têtes de bipèdes, prête à s'abattre ici ou là au gré des spéculations, et qui ne serait pas d'origine humaine) et donc un message d'espoir pour l'avenir. Et puis, en voilà d'autres qui nous expliquent que trop d'optimisme peut entraîner des déceptions (et ça, pas bon, pas bon du tout, parce qu'un actionnaire ne doit jamais être déçu ni même inquiet) tandis qu'un pessimisme exagéré serait facteur de retrait des cotations. Pffff... Et pan, dès le lendemain, c'est le drame : voilà que le CAC a pris un coup dans le nez et les théories de la veille passent à la trappe. Attention donc à la chute des cours... Bref, malgré quelques années passées à entendre des enseignants en économie sur les bancs de la fac, il y a... si longtemps, j'avoue mon incompréhension la plus totale.
    Tout ceci nous démontre néanmoins les dégâts causés dans les cerveaux des experts ayant le droit à la parole par l'idéologie thatcherienne ("il n'y a pas d'alternative à l'économie ultra-libérale et son cortège de démantèlements") et le manque total de lisibilité des temps à venir. Il reste quelques certitudes néanmoins : chaque jour, des usines ferment, d'autres vous proposent un avenir en Inde pour 69 € par mois ; la menace climatique semble bien là et pas vraiment prise en compte par tous les tenants d'une certaine croissance définie comme obligatoire ; les mafias contrôlent une part très importante de la finance mondiale et leurs métastases viennent se propager jusque dans notre quotidien.
    Allez, zou, j'ai la solution : je vais me préparer de ce pas une bonne petite tisane « matin calme », ça ne résoudra pas nos problèmes, mais au moins, ça m'évitera de dire des conneries ! Dire que pendant un moment, j'ai cru que la Bourse était un truc un peu virtuel... Pfff...

  • Démesure

    Invité par France Inter a débattre sur le thème de l’évolution de la démocratie et son dévoiement au fil des années, un philosophe – dont j’ai malheureusement oublié le nom – nous rappelait deux chiffres qui traduisent la démesure que nous, humains, avons réussi à établir dans notre organisation économique mondiale. Il précisait également que ces données très évocatrices préexistaient à la crise subie par tous les Etats à l’automne dernier.

    - les 225 personnes les plus riches au monde possèdent une fortune équivalente à celle que se partagent les 2,5 milliards les plus pauvres ;
    - 2,5 % seulement des transactions financières à l'échelle planétaire s’appuient sur l’économie réelle (le reste n’étant que le fruit de la spéculation et donc d’une économie virtuelle).

    Ces chiffres ne sont pas nouveaux, j’en conviens, mais ils disent tellement de choses… Et ce ne sont là que deux exemples. Étonnant, non ?

  • Éphémère

    C'est en quelque sorte le contrepoint sombre à la note écrite hier... Je soulignais quelques unes des rares conséquences positives nées d'une nécessaire gestion de la crise par nos compatriotes se trouvant dans la nécessité de dépenser mieux et moins. Malheureusement, cette crise semble être le prétexte à d'autres décisions beaucoup moins élégantes, quant à elles. Ce soir par exemple, en procédant à la mise à jour du calendrier des concerts de Magma sur le site de Seventh Records, j'ai dû retirer de la liste prévisionnelle celui qui devait être donné à Colmar le 28 avril. Parce qu'il semble que la municipalité ait supprimé les subventions aux associations culturelles de la ville, dont celle qui était impliquée dans l'organisation du concert de Magma, et ce malgré des engagements pris antérieurement. Une bonne manière de faire, enfin, la chasse aux «saltimbanques» en se cachant derrière le masque hypocrite des restrictions budgétaires ?